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 [Détail]Epoque d'Edo

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Azumi
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Azumi


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MessageSujet: [Détail]Epoque d'Edo   [Détail]Epoque d'Edo Icon_minitimeJeu 27 Déc - 19:08

L'époque d'Edo (江戸時代, Edo jidai) désigne une des 14 subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon. Cette période débute vers 1600, avec la prise de pouvoir de Tokugawa Ieyasu et se termine vers 1868, avec la restauration Meiji. Elle est dominée par le shogunat des Tokugawa dont Edo (ancien nom de Tōkyō) est la capitale.

Cette époque se caractérise notamment par une fermeture du pays sur lui-même. Le Japon ne conserve que quelques liens diplomatiques avec la Corée. Seules la Chine et la Hollande ont le privilège d'entretenir des relations commerciales avec lui. Les européens ne sont pas admis sur le sol japonais, sous peine de mort. Les échanges maritimes se font par le port de Dejima, une petite île au large de Nagasaki. Par cette ouverture, les élites japonaises s'imprègneront des connaissances scientifiques occidentales (les « études hollandaises »), seuls écrits à ne pas être censurés par le pouvoir shogunal.

L'époque prend fin en 1868 avec la restauration du pouvoir impérial par le quinzième et dernier shogun, Tokugawa Yoshinobu.


Événements

* 1600 : Bataille de Sekigahara
* 1603 : Tokugawa Ieyasu devient shogun, établissant le shogounat de Hiro
* 1603 : Le théatre Kabuki est fondé par la prêtresse shintô Okuni
* 1609 : Ouverture du port de Hirado aux Hollandais
* 1612 : Tokugawa Ieyasu interdit la religion chrétienne
* 1613 : Premier comptoir commercial anglais à Hirado
* 1614 : Tokugawa Ieyasu intensifie les persécutions contre les chrétiens
* 1614 : Siège d'hiver de Ōsaka
* 1615 : Siège d'été de Ōsaka
* 1615 : La dynastie Toyotomi est détruite par Tokugawa Ieyasu après la capture du château de Ōsaka
* 1623 : Les anglais abandonnent leur comptoir d'Hirado
* 1628 : Seuls les chinois et les hollandais sont autorisés au commerce à Nagasaki et Deshima
* 1629 : Lois sur les maisons militaires (Buke shohattô)
* 1635 : Etablissement du système du sankinkôtai (séjours réguliers des daimyô à Edo)
* 1638 : Fermeture des frontières
* 1640 : Des envoyés portugais venus pour négocier de nouveaux accords commerciaux sont exécutés
* 1641-1642 : Une période de famine plonge le Japon dans la misère
* 1657 : Grand incendie d'Edo (maintenant Tokyo) qui cause la mort de plus de 30 000 personnes
* 1703 : Le séisme du Kantô fait 30 000 morts
* 1707 : Éruption du Mont Fuji
* 1720 : Autorisation d'importer des ouvrages occidentaux sans rapport avec le christianisme
* 1792 : Les Russes échouent dans une tentative d'établir des relations commerciales avec le Japon
* 1854 : Le commodore Matthew Perry force le gouvernement a ouvrir les ports au commerce
* 1855 : Le 11 novembre, un séisme à Tokyo fait 10 000 morts
* 1867 : Restauration impériale de Meiji

Castes

Bien que la notion de caste ne s'applique pas au Japon, l'époque d'Edo (江戸時代, Edo jidai) a vu l'apparition d'un système hiérarchique confucéen de classification des individus par rapport à leurs origines sociales et leurs métiers (身分制度, mibun seido). Ce système était avant tout un système moral, il n'entrait que peu en considération dans la vie de tous les jours. Cependant, il a une importance considérable et imprègne encore aujourd'hui la culture du Japon.

Théâtre

C'est d'ailleurs à cette période qu'est créé le Théâtre Kabuki dans la région de Kyôto par la dame Okuni. En 1605 elle monte avec plusieurs femmes une troupe de danse grotesque qui connaîtra un franc succès. En 1629, les femmes sont interdites dans les représentations théâtrales car c'était un facteur de prostitution important. Les rôles féminins sont donc tenus un temps par des éphèbes, mais en 1649 les adolescents sont proscrits pour la même raison. Des hommes prennent alors la place des femmes, créant la nouvelle profession d'Onna gata. En 1660 les enfants seront aussi interdits, toujours pour cause de prostitution.



Système hiérarchique à l'époque Edo

Bien que la notion de caste ne s'applique pas au Japon, la période Edo (江戸時代, Edo jidai) a vu l'apparition d'un système hiérarchique confucéen de classification des individus par rapport à leurs origines sociales et leurs métiers (身分制度, minbun seido). Ce système était avant tout un système moral, il n'entrait que peu en considération dans la vie de tous les jours. Cependant, il a une importance considérable et imprègne encore aujourd'hui la culture du Japon.

En japonais, cette hiérarchique se résume en quatre kanji représentant chacun un étage de la hiérarchie en partant du sommet jusqu'à la base : 士 (shi), 農 (nô), 工 (kô) et 商 (shô). Ainsi, on trouve parfois ce système de classe sociale sous le nom de « système shi-no-ko-sho »



Bushi
Au sommet de la hiérarchie se trouve la classe des guerriers (武士, bushi). Elle comprend les shoguns, les samouraïs et leurs entourages. Ils reçoivent une éducation guerrière et lettrée. Cette classe a droit de vie et de mort sur l'ensemble des autres classes.

Daimyō
Les familles de bushi possédant le plus de terres étaient nommés les daimyō. Ces grands seigneurs étaient les plus nobles, après le shogun. Quand un japonais inférieur croisait un daimyō sur une route, il devait en sortir et se mettre à genoux pour le laisser passer.

Shimpan daimyô
Ce sont les familles de daimyō étroitement apparentées à la famille Tokugawa, les plus influents et les plus puissants.

Fudai daimyô
Ce sont les familles de daimyō qui se sont ralliées aux Tokugawa avant 1603. Cette caste puissante et nombreuse occupait généralement les hautes fonctions du bakufu.

Tozama daimyô
Ce sont les familles de je mdddb daimyō qui se sont ralliées aux Tokugawa après 1603. Cette caste un peu éloignée du pouvoir va néanmoins jouer un rôle prépondérant dans la révolution Meiji.

Samurai
Ce sont les bushi possédant le moins de terre. Ils sont fortement liés à des seigneurs, et, s'il arrive à malheur à leur maître, ils doivent se faire seppuku. Ceux qui ne le font pas sont destitués et deviennent des rônin (samouraï sans maître).

Hatamoto
Ces samouraïs ont comme maître le shogun. Ce sont de fidèles serviteurs du bakufu.

Samurai des daimyô
Ces samouraï ont pour maître un daimyô, ils se doivent donc d'obéir d'abord au daimyô, parfois avant le shogun. C'est cette faiblesse de pouvoir du shogun qui provoquera sa perte.

Nômin
Vient ensuite la classe des paysans (農民, nômin). Elle comprend une minorité de grands propriétaires terriens et une majorité de paysans souvent très pauvres. La raison de leur classement en haut de la hiérarchie, ainsi que la position des autres classes, vient en grande partie de l'importance que les Japonais accordaient à ceux qui « créent ». Les fermiers sont ceux qui créent la matière qui permet de vivre, c'est-à-dire la nourriture.

Kôgyô
Après ceux qui « créent », viennent ceux qui « transforment », c'est-à-dire les artisans (工業, kôgyô).

Shônin
En bas de la hiérarchie, viennent ceux qui vivent sans « créer », c'est-à-dire les marchands (商人, shônin). Pour les Japonais de l'époque Edo, l'argent est quelque chose de sale, un mal malgré tout utile et ceux qui en vivent ne méritent pas de faveur. Cependant, le décalage entre la théorie et la pratique est des plus flagrants pour cette classe. En effet, les riches marchands avaient bien plus de prérogatives que les pauvres paysans.

En marge de ces quatre classes sociales, il en existait deux autres qui restent encore aujourd'hui un tabou au Japon pour les discriminations qu'elles ont subies.

Burakumin
Les bouchers, les tanneurs et d'une manière plus générale toutes les personnes pratiquant une activité liée à la mort faisaient partie de la classe des parias (穢多, eta) ceci en raison des prèjugés bouddhiques de l'époque. Ce terme très péjoratif fut redéfini récemment sous le terme plus neutre de burakumin (部落民). Contrairement aux autres classes, même à la pire (voir Hinin ou eta-hinin, littéralement les «très sales»), les burakumin naissaient burakumin et ne pouvaient espérer changer de groupe. Malgré l'abolition officielle du statut de paria en 1871, les discriminations dont ils furent l'objet n'ont pas totalement disparu et certaines couches de la population japonaise moderne ne marieraient pas leurs enfants avec un membre d'une famille dont la lignée comprendrait un burakumin. Certains propriétaires immobiliers (en refusant de louer) ou certaines entreprises (en payant moins) pratiquent la ségrégation envers les burakumin. Aujourd'hui, la communauté burakumin compte plus de deux millions de personnes, dispersées dans plusieurs ghettos d'Ōsaka ou de Kyōto.

Hinin
Si les burakumin étaient en marge de la société, il existait une classe qui en était totalement exclue, les « non-humains » (非人, Hinin). C'est la classe sociale de ce qu'on appelle péjorativement les « déchets de la société », c'est-à-dire les criminels et les mendiants. Mais, contrairement aux burakumin, ils avaient l'espoir, avec beaucoup de chance, de pouvoir réintégrer la société.
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