Nihon no Yume
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 [Détail]Ere Showa

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Azumi
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MessageSujet: [Détail]Ere Showa   [Détail]Ere Showa Icon_minitimeJeu 27 Déc - 19:26

L'ère Shōwa (en japonais: 昭和時代, Shōwa-jidai, "ère de paix éclairée") est la période de l'histoire du Japon où l'empereur Showa régna sur le pays du 25 décembre 1926 au 7 janvier 1989. Il est aussi une des ères du Japon (年号, nengō, littéralement « le nom de l'année ») suivant l'ère Taishō et précédant notre temps. Ce fut le plus long règne de tous les empereurs japonais. La première partie du règne de Hirohito se caractérise par de fortes influences nationalistes (nationalisme japonais) et entraîne l'expansion de l'empire. Après les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, et la reddition du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale, l'occupation du Japon dura jusque 1952. Après le Traité de San Francisco, le Japon a regagné sa souveraineté et a été relativement en paix depuis.


Chronologie succincte

1926 — Hirohito empereur.

1931 - Le Japon envahit la Mandchourie

1933 — le Japon quitte la SDN. Est créé (1932-1934) sous l'instigation des Japonais en Mandchourie un nouvel état, le Manzhouguo, vassal du Japon.

1934 — le Japon envahit la Chine du nord.

1936 - Incident du 26-Février, Pacte anti-kommintern avec l'Allemagne

1937 — le Japon envahit le reste de la Chine et entame la Guerre sino-japonaise (1937-1945) et se livre à de nombreuses exactions contre les populations civiles comme le massacre de Nankin. De 1937 à 1940 Hirohito se montre réfractaire à une alliance éventuelle avec les membres de l'axe.

1939 - Bataille de Halhin Gol

1940 — Les succès rencontrés par l'armée allemande en Europe amènent l'empereur à modifier sa position et à autoriser la signature d'un pacte tripartite avec les membres de l'Axe.

1941 — signature d'un pacte de non-agression avec l'Union des républiques socialistes soviétiques.

1941 — En riposte à un embargo sur les produits pétroliers imposés par les États-unis au Japon, suite au refus de ce dernier de se retirer de l'Indochine et de la Chine (à l'exclusion du Manchukuo), la flotte américaine de Pearl Harbor est quasiment anéantie le 7 décembre par la marine impériale. Cet événement marque l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, le Japon cherche à établir sa Sphère de co-prospérité de la grande Asie orientale.

1942 — marque l'apogée de l'avancée militaire japonaise dans le sud-est asiatique (Indonésie, Singapour, Hong-Kong, Manille…), le début de l'opération "tue tout, pille tout, brûle tout" (sankô sakusen) et le commencement de l'avancée alliée.

1944 — les Américains débarquent dans l'île de Saipan et à Okinawa en 1945.

1945 — le 6 et le 9 août les bombes atomiques de Hiroshima et de Nagasaki sont lâchées. Entre-temps, le 8 août, l'Union Soviétique déclare la guerre au Japon.

1945 — le 2 septembre signe sa reddition inconditionnelle. Début de l'occupation allié qui durera jusqu'en 1952 (le Japon signant cependant un traité de paix définitif à San Francisco avec les États-Unis en 1950).

1946 — Tribunal de Tokyo

1947 — est l'année de la proclamation de la nouvelle constitution japonaise sous dictée américaine.

Profitant de la guerre de Corée, le Japon s'industrialise et se reconstruit rapidement, c'est le début du Miracle japonais.

1954 — création des forces d'autodéfense et signature du pacte américano-japonais de défense mutuelle.

1964 — Premiers Jeux Olympiques au Japon.

Dès la fin des années 1960, le Japon a le 2e produit national brut au monde, c'est le Boom Izanagi .

1989 — mort de l'empereur Hirohito.

L'économie japonaise jusqu'en 1945

La crise monétaire internationale qui se traduit par la forte dévaluation de la £ en 1931 accentue ses difficultés commerciales, car elle rend plus difficiles ses exportations et dévalue ses avoirs en £. Or, comme dans les autres pays, la banque centrale émet des Yens en contrepartie de ses réserves d'or et de sterling ; la base monétaire se rétrécissant, la masse monétaire se contracte. Le ministre des Finances Inoué accepte d'adopter alors une politique de déflation du même type que celles qui sont ou seront conduites en Allemagne par Heinrich Brüning ou en France par Pierre Laval. Le raisonnement est le même : si les prix internationaux baissent, si les avoirs de la banque centrale diminuent ou baissent de valeur, les salaires doivent baisser aussi afin que les produits japonais soient concurrentiels. Il réduit donc autoritairement les salaires des fonctionnaires et, comme la Grande-Bretagne en 1925, va conserver l'étalon-or qui met le Yen à une parité surévaluée. Cette politique accentue les effets sociaux de la crise, le chômage grimpe à 20 % des actifs salariés et les inégalités progressent : le revenu net moyen par famille de l'agriculteur n'excède pas les 20 $ par an, la moyenne du Japon étant de 166 et de 2500$ pour les 10 % les plus riches. Le mécontentement s'accumule, la situation sociale se tend tandis que la volonté d'Inoué de réduire le train de vie de l'État se heurte aux intérêts du puissant lobby militaro-industriel lorsqu'il veut réduire les dépenses militaires. Inoué est assassiné le 9 février 1932, ainsi que le premier ministre Tsuyoshi Inukai quelques semaines plus tard, le 15 mai.

Takahashi remplace Inoué aux Finances après son assassinat en 1932. A 77 ans, il a eu un parcours original. Issu d'une famille pauvre, il a voyagé aux É.-U. enseigné l'anglais à son retour avant de se retirer dans un monastère zen dont il est sorti à 35 ans. Entré à la Banque du Japon, il en devient le directeur trois ans après. A l'image de Keynes, c'est lui qui a négocié la question des crédits pendant la guerre. Plusieurs fois ministre avant la 1re guerre, il revient donc aux affaires à 77 ans et restera ministre des Finances jusqu'en 1936. A peine installé, il abandonne l'étalon-or et laisse flotter le Yen à la baisse. Celui-ci perdra 40 % en un an. Les 100 ¥ sont à près de 50 $ en 1931 (49.85) ils tombent aux alentours de 30 $ en 1932 (31.20 en décembre 1932) et s'y maintiendront malgré la dévaluation du $ (30.25 $ après la dévaluation américaine de 1933). Cette dévaluation brutale et sauvage relance immédiatement les exportations et permet le redressement des prix qui retrouvent en 1933 leur niveau de 1930 (près de 20 % de hausse). Sous l'impulsion de l'État, l'appareil industriel se restructure, se redéploie et se concentre. Les modifications structurelles se manifestent par le fait que dans l'entre-deux guerres, la part du textile chute régulièrement (de la zone des 40 % de la valeur de la production industrielle en 1920 à moins de 20 % - 17.9 - en 1940) tandis que celle des industries mécaniques monte de 15 à 24 % et celle de la métallurgie de façon encore plus spectaculaire de moins de 5 % (4.2) à presque 20 % (19.9 exactement). Les "zaibatsu" (forme de concentration japonaise à base de capital familial et à vocation à la fois industrielle et bancaire) se renforcent. Ayant une base ou des intérêts puissants dans l'industrie lourde (et donc l'armement), elles ont souvent été accusées d'avoir pesé d'un grands poids dans la politique japonaise (dès cette époque, on parle largement de la corruption institutionnalisée de la classe politique) et d'avoir entraîné le pays sur la voie du militarisme et de l'expansionnisme agressif. En 1936, sur moins de 100 000 compagnies (88 145) moins de 500 (430) détiennent plus de la moitié (55 %) du capital industriel ! De nouvelles concentrations, telles que celle qui devait donner naissance à Nissan, apparaissent. Le chômage baisse et l'économie semble se redresser en ayant extériorisé ses problèmes.

Car les exportations japonaises augmentent de manière qui semble agressive à ses partenaires. Les produits "made in Japan" ont la même image de produits bas de gamme et bon marché que certains produits "made in Taïwan" aujourd'hui mais ils pénètrent les marchés occidentaux les mieux protégés. Le Japon arrive ainsi à exporter des montres en Suisse, des spaghetti en Italie, des vélos en Afrique, des stylos en Autriche, etc. Aussi, bien que la part des produits japonais dans le commerce mondial ne dépasse pas les 4 % les pays européens prennent la décision de se protéger et de contingenter les importations nipponnes.

Les marchés se bouchant le capitalisme japonais bascule brutalement dans la voie allemande. Le poids de la contrainte a été discuté par des historiens qui repoussent une explication trop "économique". La thèse est discutée car le poids du Japon dans le commerce mondial serait faible, et de nombreux pays étaient autant intéressés par le marché japonais que les japonais l'étaient à exporter. Ainsi la balance commerciale vis-à-vis des USA devient déficitaire pour le Japon à cause de la baisse des ventes de soie (contraction des marchés et développement de la rayonne, c'est-à-dire de soie artificielle) et de l'augmentation des achats de machines nécessaires pour le développement de l'industrie lourde. On ne peut que constater néanmoins que dans un climat de récession mondiale, de contraction des marchés, la "voie allemande", c'est-à-dire le basculement de l'économie dans l'économie de guerre, la mobilisation de l'appareil industriel et économique du pays pour la conquête forcé de marchés, apparaît comme une réponse possible, voire cyniquement nécessaire pour la bourgeoisie japonaise. Comme en Allemagne, cette politique agressive implique la mobilisation de la population et le sacrifice de la consommation populaire. C'est l'industrie lourde, base de l'industrie d'armements, et non les industries de consommation qui doit se développer (c'est l'alternative classique : "le beurre ou les canons") .

La situation politique se tend alors et dans ces années 30, des tentatives de coup d'État se succèdent. Après les assassinats de 1932, il y a des complots éventés. Le poids du budget d'armement dans le budget de l'État ne cesse de progresser : 27 % en 1927, 35 % en 1933, 46 % en 1936. En 1936 on assiste à un véritable coup d'état militaire, l'Incident du 26-Février. Au matin, les militaires de la Kodoha investissent les ministères et assassinent Takahashi à son tour ainsi qu'un certain nombre de dignitaires du régime. Ces militaires s'opposent à une faction rivale, la Toseiha, et souhaitent établir une dictature impériale ainsi que l'élimination des conglomérats commerciaux (zaibatsu). La révolte est matée trois jours plus tard sur ordre personnel de Hirohito, qui menace de prendre la tête de l'armée.

Avec la nomination de Fumimaro Konoe comme premier ministre, le lobby militaro-industriel prend définitivement le contrôle de la politique interne du pays. En 1937, Hirohito autorise l'invasion de la Chine (Guerre sino-japonaise), puis celle de l'Asie du sud-est en 1941 dans le but de créer la Sphère de co-prospérité de la grande Asie orientale. Le conflit se poursuit jusqu'en 1945, avec la défaite des forces showa.
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MessageSujet: Re: [Détail]Ere Showa   [Détail]Ere Showa Icon_minitimeJeu 27 Déc - 19:31

Expansionnisme du Japon Shōwa

Fondements idéologiques

Ulcérés par le traitement accordé à leur nation par les puissances occidentales lors du traité de Versailles , de nombreux politiciens et militaires japonais comme Sadao Araki et Fumimaro Konoe réactualisèrent la doctrine du hakko ichi'u (les huit coins du monde sous un seul toit) et mirent en place une idéologie fondée sur la supériorité de la race nipponne et son droit à dominer l'Asie. Cette idéologie raciste présentait le Japon comme le centre du monde et prenait assise sur l'institution impériale et l'empereur, considéré comme le descendant de la déesse Amaterasu Omikami. Des pamphlets reprenant ces principes, comme le Kokutai no hongi (Les Fondement de la politique nationale), furent distribués gratuitement dans la population et les écoles.

La propagande, présente depuis le début de l'ère Shōwa, atteignit son paroxysme avec l'entrée en guerre du Japon contre ses voisins. Chaque soldat déployé sur le front portait sur lui un exemplaire de poche du Senjinkun dont la phrase introductive était : «Le champ de bataille est l'endroit où l'Armée impériale, obéissant au Commandement impérial, démontre sa vraie nature, conquérant lorsqu'elle attaque, remportant la victoire lorsqu'elle engage le combat, afin de mener la Voie impériale aussi loin que possible, de façon à ce que l'ennemi contemple avec admiration les augustes vertus de Sa Majesté.»

L'étranger devint dès lors un kichiku (bête), un être inférieur qui ne pouvait qu'être méprisé. Ce mépris favorisa la violence à l'encontre des populations civiles des pays conquis et des prisonniers, conduisant dans certains cas jusqu'au cannibalisme.

Le peuple japonais étant considéré génétiquement supérieur, plusieurs mesures eugénistes furent mises en place par les gouvernements successifs du régime shōwa dans le but de maintenir cette supériorité. Le gouvernement de Fumimaro Konoe promulga ainsi une Loi nationale sur l'Eugénisme qui ordonnait la stérilisation des handicapés mentaux ou des "déviants" et interdisait l'utilisation des moyens contraceptifs. Le gouvernement de Naruhiko Higashikuni instaura quant à lui l'une des dernières mesures eugénistes du régime. Le 19 août 1945, le ministère de l'Intérieur ordonna la création d'un service de prostitution afin "d'endiguer la frénésie démente des troupes d'occupation ainsi que de préserver et de conserver la pureté de notre race." Des clubs de ce type furent rapidement mis en place par Yoshio Kodama et Ryoichi Sasakawa.

Structure militaire

Dès le 27 octobre 1937, l'expansion militaire du Japon fut dirigée par le Quartier-général impérial (Daihonei), une structure indépendante du conseil des ministres et de la Diète du Japon.

Le commandant de cette institution était l'empereur Shōwa qui, selon l'article 4 de la constitution adoptée sous l'ère Meiji était "...à la tête de l'Empire, combinant en sa personne les pouvoirs de souveraineté, et exerçant ceux-ci conformément aux dispositions de la présente Constitution.". L'article 11 stipulait d'autre part que "L'Empereur possède le commandement suprême de l'Armée et de la Marine."

Pour l'assister dans sa tâche, l'empereur pouvait compter sur le ministre de l'Armée et le ministre de la Marine ainsi que sur deux chefs d'état-major. À ces officiers s'ajoutaient l'inspecteur général de l'entraînement militaire et l'inspecteur général de l'aviation.


Les principaux officiers à avoir occupé ces fonctions sont :

-Ministre de l'Armée

* Hajime Sugiyama (1937-1938)
* Seishiro Itagaki (1938-1939)
* Shunroku Hata (1939-1940)
* Hideki Tojo (1940-1944) (Tôjô occupa parallèlement la fonction de premier ministre de 1941 à 1944)
* Korechika Anami (1945)


-Ministre de la Marine

* Mitsumasa Yonai (1937-1939, 1945) (Yonai fut premier ministre en 1940)
* Koshirô Oikawa (1940-1941)
* Shigetaro Shimada (1941-1944)


-Chef d'état-major de l'Armée

* Kotohito Kan'in (1931-1940)
* Hajime Sugiyama (1940-1944)
* Hideki Tojo (1944)
* Yoshijiro Umezu (1944-1945)


-Chef d'état-major de la Marine

* Hiroyasu Fushimi (1932-1941)
* Osami Nagano (1941-1944)
* Shigetaro Shimada (1944)
* Koshirô Oikawa (1944-1945)
* Soemu Toyoda (1945)


-Inspecteur général de l'aviation

* Naruhiko Higashikuni (1937)
* Hideki Tojo (1938-1940)
* Kenji Doihara (1941-1943)
* Korechika Anami (1944-1945)


-Inspecteur général de l'entrainement militaire

* Shunroku Hata (1936-1938, 1944-1945)
* Kenji Doihara (1945)


Le Quartier-général impérial disposait également d'une division de l'information qui assurait le contrôle de l'information et la propagande de la guerre, notamment en alimentant les médias écrits et radio. Des journalistes accompagnaient ainsi fréquemment les unités de combat pour rapporter leurs faits d'armes, comme ce fut le cas lors du "concours pour décapiter cent chinois" qui eut lieu avant le massacre de Nankin.

Malgré leurs ambitions, les effectifs des forces armées restent relativement réduit; si entre 1937 et fin 1941, celle-ci passent de plus de 900 000 hommes à 2,1 millions d'hommes sous les drapeaux; une agriculture et une industrie exigeant beaucoup de main-d'œuvre et un système de conscription archaïque fait que la mobilisation ne concernent au total entre 1937 et 1945 que 7,4 millions de Japonais pour une population de 70 millions d'habitants (en excluant les colonies).
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MessageSujet: Re: [Détail]Ere Showa   [Détail]Ere Showa Icon_minitimeJeu 27 Déc - 19:32


Organismes de développement économique


L'impérialisme
shôwa visait notamment à assurer à l'Empire le contrôle des pays
producteurs de pétrole, de fer, de bois, de caoutchouc de riz et de
soja. Il s'agissait donc d'un impérialisme économique, mais aussi
démographique, la population japonaise était en croissance constante
depuis 1854.

Afin d'assurer le développement économique de
l'Empire, le gouvernement Konoe mit en place la Kōa-in, l'Agence de
développement de l'Asie orientale, dont le rôle était de structurer
l'exploitation des colonies, notamment par le biais d'un système de
travaux forcé. Selon un document retrouvé en 2007 par le journaliste
Reiji Yoshida, la Kôa-in fournissait des fonds aux trafiquants de
drogue en Chine en vue de l'utilisation d'une partie des bénéfices de
la vente de l'opium, de l'héroïne et de la morphine au profit des
gouvernements d'occupation du Manchukuo, de Nanjing et de Mongolie

Des
ententes furent également conclues avec les zaibatsu, notamment Nissan
et Mitsubishi, qui participèrent activement à l'effort de guerre,
notamment au niveau de la fabrication de l'équipement militaire.

À
compter de 1937, l'empereur institua l'opération Lys d'or, en confiant
la supervision à son frère Yasuhito Chichibu et à son cousin,
Tsuneyoshi Takeda. Cette opération avait pour but de rassembler les
richesses pillées dans les territoires conquis.

Corée (1910)

La
Corée fut progressivement incorporée à l'Empire dès le début du
vingtième siècle. Cette annexion fut particulièrement cruelle,
l'enseignement de la langue coréenne étant interdit dès le début de
l'ère Shōwa et les citoyens étant contraints à renoncer à leur nom
d'origine. Une partie des Coréens fut déportée vers l'archipel nippon
afin de travailler dans les usines japonaises (voir Zainichi), et des
Coréennes furent utilisées comme « femmes de réconfort » par l'armée
nippone. Les Coréens émigrés au Japon furent également victimes de
répressions, le séisme de Kanto, qui toucha Tokyo en 1923, étant
notamment le prétexte à des représailles et des massacres contre cette
population.

Le Japon abandonna la Corée en 1945, suite à sa défaite qui signa la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Enfant chinois pleurant dans les décombres de Shanghai, après le bombardement de la ville par l'aviation shôwa.
Enfant chinois pleurant dans les décombres de Shanghai, après le bombardement de la ville par l'aviation shôwa.

Chine

Mandchourie (1931)

Entre
1926 et 1945, le Japon poursuivit sa politique expansionniste initiée
avec l'annexion de la Corée en 1910. Ainsi en 1931, l'armée du Kantogun
s'empara de la Mandchourie chinoise. Dès lors, cette région devint un
nouvel état sous protection impériale, nommé Manchukuo, officiellement
gouverné par l'empereur chinois déchu Pu Yi. Le gouvernement japonais y
implanta notamment l'unité 731 et mit en place la Kōa-in, qui, avec la
collaboration de la Kempeitai, asservit dans des travaux forcés
plusieurs millions de civils chinois.

Chine continentale


L'invasion
de la Chine continentale fut sanctionnée par l'empereur Shōwa en
juillet 1937. Dès le mois d'août, ce dernier autorisa la suspension des
dispositions des conventions internationales sur la protection des
prisonniers de guerre auxquelles était partie le Japon comme la
Convention de La Haye.

Les troupes de l'armée impériale
remontèrent tout d'abord le Chang Jiang, s'assurant ainsi de la
maîtrise de Shanghai en bombardant la ville, puis de Nanjing où elles
se livrèrent à un terrible carnage (massacre de Nankin) et enfin de
Wuhan au printemps 1939, après y avoir utilisé à maintes reprises les
armes chimiques.

L'armée shōwa se vit dès lors imposé une vive
résistance de la part de l'armée nationaliste de Jiang Jieshi et, dans
une moindre mesure par les troupes communistes de Mao Zedong.
Confrontée à un territoire trop vaste et incapable de capitaliser sur
ses gains, l'armée japonaise se trouva dès lors enlisée et, en dépit de
l'utilisation de moyens souvent extrêmes notamment à Wuhan, Guangzhou
et Changde (armes chimiques et bactériologiques), subit d'importantes
défaites dont celles de Taierzhuang et de Changsha. Ce n'est qu'avec
l'opération Ichigô, lancée en 1944, que les troupes de Hirohito purent
connaître un succès relativement durable.

En mars 1940, les deux
gouvernements collaborationnistes mis en place à Beijing en 1937 et à
Nanjing en 1938 furent fusionnés à Nanjing sous le nom de Gouvernement
de la République de Chine, avec à sa tête l'ancien nationaliste Wang
Jingwei. Ce gouvernement ne détenait en pratique aucune réelle
autonomie et servait essentiellement à des fins de propagande pour
démontrer l'efficacité de la Sphère de co-prospérité de la grande Asie
orientale. Il conclut des ententes avec le Japon et le Manchukuo et
signa le Pacte anti-Komintern en 1941.

Indochine française (1941)

L'insistance
du Quartier-général impérial, désireux de stationner des troupes en
Indochine dans le but de prendre à revers les forces nationalistes
chinoises, amena le gouvernement de Hanoi à adopter une politique de
collaboration avec l'Empire japonais. Le piétinement des pourparlers
amorcés dès le mois d'août 1940 entre le gouvernement colonial français
et l'état-major entraîna l'occupation brutale de Lang Son et de Dong
Dang. Les combats se poursuivirent en dépit d'une entente de
collaboration conclue le 22 septembre, et conduisirent au bombardement
de Haiphong. Au total, plus de 800 soldats français périrent au cours
des combats. Le 26 septembre, le Quartier-général impérial mit
finalement terme au conflit, l'Indochine devenant dès lors partie
intégrante de la sphère de co-prospérité de la grande Asie orientale.

Inquiets
de l'avancée des forces shôwa en Extrême-Orient, les États-Unis, la
Grande-Bretagne et la Hollande imposèrent au Japon à l'été 1941 un
embargo sur les produits pétroliers, après avoir signifié un ultimatum
officiel demandant le retrait de ces forces de l'Indochine et de la
Chine (à l'exclusion du Manchukuo). En réaction à cet embargo, Hirohito
autorisa le bombardement de Pearl Harbor et le déclenchement de la
guerre de la grande Asie orientale.

Thaïlande (1941)

Désireux
de venger l'affront qui avait été fait au royaume de Siam en 1893 et
1904 lors des traités territoriaux imposés par la France, le
gouvernement du premier ministre Phibunsongkhram profita de l'invasion
de la France par l'Allemagne et se lança en 1941 dans une série
d'attaques contre l'Indochine française, fidèle à Vichy. Les forces
navales des deux états s'affrontèrent notamment lors de la bataille de
Koh Chang. Aucun des deux camps n'étant en mesure de s'imposer, le
litige fut finalement tranché par le Japon, déjà présent dans le nord
du territoire et qui avait offert ses services de médiation. Ce
dernier, désireux de se ménager un allié en Asie, trancha en faveur de
la Thaïlande et lui octroya des territoires du Laos et du Cambodge.

Dès
lors, la Thaïlande bascula dans le camp nippon, ce qui entraina des
représailles commerciales de la Grande-Bretagne et des États-Unis qui
imposèrent en avril 1941 un embargo sur le pétrole. Le 8 décembre 1941,
Phibunsongkhram permit aux forces shōwa de stationner sur son
territoire et conclut le 21 une alliance militaire qui mena à la
déclaration de guerre contre les alliés du 25 janvier 1942.

L'armée
shōwa implanta plusieurs dizaines de camps de prisonniers en sol
thaïlandais, ces hommes étaient tenus de travailler à la construction
de la voie ferrée devant faire le lien entre Bangkok et Rangoon. Au
total environ 200 000 civils et 60 000 prisonniers de guerre ont
travaillé à ces chantiers. Le taux de mortalité surpassait de loin la
moyenne constatée dans les autres camps japonais, qui s'élevait à 27%.
(Tanaka, supra, p.2). Environ 100 000 civils et 16 000 prisonniers de
guerre y ont trouvé la mort. Une version édulcorée de leur sort a été
présenté dans Le Pont de la rivière Kwaï.

En juin 1944, le
gouvernement collaborationniste fut renversé et le régent, Pridi
Phanomyong, en profita pour se rapprocher des alliés et encourager le
mouvement de libération Seri Thai dont fut issu le nouveau premier
ministre Kuang Abhaiwongse.

Malaisie (1942)

L'invasion
de la Malaisie débuta le même jour que le bombardement de Pearl Harbor,
le 8 décembre 1941 (le 7 selon l'autre fuseau). L'armée shôwa y
affronta une coalition de soldats malais, britanniques, indiens et
australiens. Les forces alliées furent vaincues en moins de deux mois,
subissant près de 50 000 pertes. Nombre de combattants se réfugièrent à
Singapour qui fut prise en deux mois. Les Britanniques capitulant le 15
février 1942, 80 000 soldats anglais, indiens, canadiens et australiens
rendirent les armes. En guise de représailles, l'armée shôwa commit le
massacre de Sook Ching, tuant près de 20 000 civils.

Birmanie

La
Birmanie fut envahie en janvier 1942. La capture de la capitale Rangoon
fut complétée le 7 mars, les alliés se refugiant dès lors dans le nord
du pays, espérant faire la jonction avec les forces chinoises. Le 10
mai, la Thaïlande, alliée du Japon franchit la frontière birmane dans
le but de rétablir l'ancien territoire du royaume d'Ayutthaya,
capturant Kengtung et refoulant les chinois au Yunnan.

Le point
tournant survint en août 1943, avec la création du Commandement de
l'Asie du sud-est, regroupant les alliés sous les ordres de Louis
Mountbatten.
Gros titres d'un journal anglophone du 24 avril 1942
lors de la conquête des Philippines par le général Masaharu Homma.
L'expansionnisme du Japon paraît irrésistible.
Gros titres d'un
journal anglophone du 24 avril 1942 lors de la conquête des Philippines
par le général Masaharu Homma. L'expansionnisme du Japon paraît
irrésistible.

Philippines (1942)

Après une série
de raids aériens lancés peu après l'invasion de la Malaisie et le
bombardement de Pearl Harbor, les forces impériales débarquèrent aux
Philippines le 10 décembre 1941 et amorcèrent des combats avec les
alliés philippins et américains, entrainant les batailles de Bataan et
de Corregidor. Les troupes alliées furent toutefois rapidement
débordées au point où leur commandant, Douglas MacArthur, choisit de
fuir en Australie en mars.

Le 9 avril, l'occupation de la
péninsule de Bataan était complétée avec la reddition de 75 000 soldats
alliés qui furent soumis à la marche de la mort de Bataan. Cette marche
forcée qui dura du 9 avril au 1er mai, entraîna la mort de plus de 20
000 hommes. Les derniers défendeurs, cernés à Corregidor, rendirent
finalement les armes le 8 mai après une bataille acharnée.

L'occupation
shōwa complétée, les forces de résistance se lancèrent dans une
guérilla qui dura jusqu'en octobre 1944, date à laquelle elles
rejoignirent les troupes américaines et australiennes débarquées à
Leyte.
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MessageSujet: Re: [Détail]Ere Showa   [Détail]Ere Showa Icon_minitimeJeu 27 Déc - 19:34

Période contemporaine


Préparation de la victoire du côté Allié

Les américains et les Alliés savaient qu'ils allaient gagner la guerre plusieurs mois avant la défaite allemande. Ils ont donc organisé plusieurs conférences, pour fixer le sort des Japonais et autres ennemis :

* conférence de Casablanca (1943)
* conférence de Yalta : l'URSS s'engage à déclarer la guerre aux Japonais dans les trois mois qui suivent la défaite allemande en échange des îles Sakhalines et Kouriles
* conférence de Potsdam
* conférence de San Francisco

La défaite japonaise

Le Japon est le seul pays à ce jour (2005) à avoir été frappé par une bombe nucléaire lors d'une guerre. C'est le président américain Harry Truman qui décida d'en faire usage. Les bombes ont explosé sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945.

Le 14 août 1945, les Japonais reconnurent leur défaite.
Après la capitulation officielle, le 2 septembre 1945, le général américain Douglas Mac Arthur fut chargé de l'occupation. Il insista pour qu'on n'assigne pas l'Empereur Shōwa (Hirohito) et les membres de sa famille devant le Tribunal de Tokyo. Celui-ci avait accepté les demandes américaines incluses dans la déclaration de Potsdam émise lors de la Conférence de Potsdam, à la condition que soient préservées les prérogatives de Sa Majesté à titre de souverain.

L'occupation

Deux généraux américains vont se succéder à la tête du SCAP durant l'occupation (1947-1952). Le premier étant Douglas MacArthur (1947-11 avril 1951), le second Matthew Ridgway. On subdivise généralement cette période en deux phases séparée par le début de la guerre de Corée.

L'occupation américaine entraina une série de réformes, en particulier l'adoption d'une constitution sur le modèle des démocraties occidentales qui impliquait notamment la révision du rôle de l'empereur qui perdit le statut de commandant suprême des forces armées dont il était titulaire lors de l'expansionnisme du Japon Showa.

Les années 1950


Le 15 janvier 1960, le Japon signa avec les États-Unis un traité de sécurité qui entra en vigueur le 23 juin 1960.

Au début des années 1950, la balance commerciale était négative (-407 millions de dollars en 1953 et -794 millions de dollars en 1954)

L'armée américaine réalisa de nombreuses commandes aux entreprises japonaises durant la guerre de Corée. Elles permirent d'importantes entrées de devises.

Les années 1960

Le Traité nippo - sud-coréen du 22 juin 1965 a normalisé les relations avec la Corée du Sud, anciennement colonisée par le Japon. Le gouvernement Satô a ainsi cherché à améliorer ses relations avec ses voisins, dans un contexte marqué par la montée des tensions en Asie avec l'embourbement américain au Vietnam et l'accession de la Chine au rang de puissance nucléaire militaire en 1964.

En 1968, le PNB du Japon atteint 150 milliards de dollars et dépassa ainsi celui de la RFA.

Les années 1970

Le yen était ancré depuis le 25 avril 1949 au dollar (un dollar = 360 yens), mais la monnaie devint flottante en 1971 en raison de la fin de l'étalon or qui constitua l'un des chocs Nixon. Le yen s'apprécia alors de manière importante. Le gouvernement Nixon se mit aussi à favoriser la République populaire de chine, alors que Washington et Tôkyô avait jusqu'alors entretenu des relations privilégiés avec Taiwan. Ce changement de politique fut ressenti comme un choc, car Nixon avait pris cette décision sans consulter au préalable les Japonais. Nixon augmenta aussi les taxes sur les importations de textiles en provenance du Japon et avait menacé de réduire les exportations de soja vers l'Archipel.

La fin de la guerre du Viêt Nam, permit au Japon de renforcer ses relations diplomatiques et commerciales avec l'Asie du Sud-Est.

Le premier choc pétrolier causa un ralentissement économique, car 73% de l'énergie utilisée par le Japon était sous forme de pétrole. La crise pétrolière incita le Japon a réduire la consommation énergétique des entreprises, abandonner les industries très gourmandes en énergie et à développer des relations diplomatiques avec le Proche-Orient.

Le contrôle des Îles Ryukyu, auxquelles appartient Okinawa, fut rendu par les États-Unis aux Japonais en 1972.

En 1972, la Chine continentale et le Japon firent une déclaration qui mettait fin à l'état de guerre. (La Chine n'avait pas signé le Traité de San Francisco en 1952.

Le premier ministre Fukuda Takeo rendit visite à plusieurs pays d'Asie, notamment en Birmanie, l'Indonésie et la Malaisie.

Le 12 août 1978, la Chine continentale et le Japon signèrent un traité de paix et d'amitié.
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